Pavillon Le Royer - Hôtel-Dieu de Montréal

La conception d’un important projet d’agrandissement de l’Hôtel-Dieu est confiée aux architectes Gascon et Parant en 1939. Les trois bâtiments modernes planifiés, les pavillons Le Royer, Jeanne-Mance et De Bullion, sont nommés en l’honneur des fondateurs de l’institution. Inauguré en 1942, à l’occasion du tricentenaire de Montréal, le pavillon Le Royer est le premier édifice achevé.

Aménagé au nord du bâtiment principal, dans l’axe de la chapelle, ce nouveau pavillon offre des chambres privées à une clientèle aisée. Son implantation et son architecture créent un havre de repos où le confort des patients est au centre des préoccupations. Le bâtiment longe le verger de la congrégation dont la configuration est légèrement modifiée pour accueillir l’édifice. Ses vastes chambres éclairées offrent une vue directe sur la montagne de même qu’une rotonde centrale à chaque étage. Les malades pouvaient jadis profiter de l’air frais sur le toit-terrasse, disparu depuis l’ajout d’un étage en 1984.

La volumétrie simple du pavillon Le Royer répond à des critères d’efficacité, tandis que ses façades sobres en granit gris s’intègrent aux bâtiments plus anciens du site. L’édifice est mis en valeur du côté est par une cour monumentale ceinte par les pavillons Jeanne-Mance et De Bullion, et dont le portail s’ouvre sur la rue Saint-Urbain. Cette volonté d’esthétisation de l’espace urbain était intégrée au plan d’ensemble d’agrandissement de l’Hôtel-Dieu. Elle fait écho à l’aménagement général du site, qui comprend plusieurs espaces-cours.