Chêne rouge

Arbre remarquable

Légende : Vue de la cime. Chêne rouge. Parc du Mont-Royal.
Credit : Martin Gaudet, Ville de Montréal, 2014.

Groupe d'onglets

Informations générales

Nom de la propriété

Parc du Mont-Royal

Période de développement

Description de l'espèce

Le chêne, le plus commun des chênes dans l’est du Canada, fait partie des arbres dominants des forêts feuillues de l’hémisphère nord. Il préfère les sols sablonneux et ensoleillés mais, il peut aussi occuper des sites rocheux aux sols minces comme sur le mont Royal où il est naturellement très abondant.

Énoncé d'intérêt

Valeurs dendrologiques

Ce chêne rouge de plus de 200 ans est présentement le plus gros répertorié dans le parc du Mont-Royal avec son diamètre de 124 cm. Il fait partie des 10 plus gros chênes en diamètre du mont Royal. Ce spécimen est en bonne condition, même si une cavité, visiblement utilisée par un petit mammifère, est présente à la base du tronc. Cet arbre a poussé naturellement dans la forêt du mont-Royal et est un fier représentant de l’érablière à chênes rouges, écosystème typique des Montérégiennes. Il est entouré d’arbres beaucoup plus jeunes illustrant ainsi le phénomène de forêt inéquienne, soit un peuplement forestier où les jeunes tiges sont beaucoup plus nombreuses que les gros spécimens.

Valeurs culturelles

Ce chêne rouge (Quercus rubra) est situé dans un secteur où l’on trouve un peuplement d’épinettes blanches, élément marquant l’histoire écologique du mont Royal. En effet, en 1954, sous l’administration Drapeau, des coupes dites de moralités ont eu lieu. Il s’agissait d’un débroussaillement de toutes les jeunes pousses en sous-bois pour faciliter la visibilité. Ces coupes avaient pour objectif de rendre le parc plus sécuritaire pour les femmes et les enfants. En 1961, on parlait de la montagne comme du « mont Chauve ». L’impact social et écologique fut important pour la montagne. De graves problèmes d’érosion obligèrent la Ville à investir massivement dans le reboisement du parc dans les années 1960. Ainsi, plus de 60 000 arbres, surtout des épinettes, furent plantés à cette époque pour contrer l’érosion provoquée par le débroussaillement de 1954.

Étant antérieur à la création du parc, et indigène, cet arbre semble provenir de la forêt d’origine du mont Royal, une érablière à chênes rouges. Il témoigne du peuplement typique et représentatif des Montérégiennes. Il est situé en retrait du chemin Omlsted au cœur d’une aire boisée et est accessible par des sentiers secondaires.

Critères de remarquabilité

Volet dendrologique

  • Âge : un arbre vétéran dont l’âge est relativement avancé par rapport aux autres spécimens de même espèce présents dans la région de Montréal.
  • Dimension : un arbre dont la hauteur ou le diamètre fait de lui un individu volumineux et imposant, par rapport aux autres arbres de son espèce.
  • Forme : un arbre peut être remarquablement beau s’il présente une structure parfaite, c’est-à-dire exempte de malformations , en bonne santé et sans trop de branches
  • Rareté : un arbre indigène, naturalisé ou introduit dont l’espèce est inhabituelle sur l’Île de Montréal et dont la dimension et/ou l’état de santé est appréciable.

Volet culturel

  • Artistique : Contribution remarquable à un effet visuel ou une ambiance recherchée par un concepteur.
  • Historique : arbre témoin de l’évolution de la société montréalaise et de ses institutions, des pratiques culturelles et horticoles anciennes, d’un événement historique, etc. Arbre témoin d’un structure territoriale ancienne devenue rare ou même disparue.
  • Paysagère : Arbre contribuant fortement à une composition paysagère significative. Repère visuel marquant dans le paysage urbain.
  • Symbolique et/ou commémorative : Symbole d’un événement significatif, parfois accompagné d’une plaque commémorative. L’endroit de la plantation peut contribuer au caractère symbolique.

Documentations

Références bibliographiques

COMMISSION DES BIENS CULTURELS DU QUÉBEC. Étude de caractérisation de l’arrondissement historique et naturel du Mont-Royal. Décembre 2005.

FARRAR, John Laird. Les arbres du Canada. Fides, 1996, 502 pages.

GROUPE D’INTERVENTION URBAINE DE MONTRÉAL. La montagne en question. Ville de Montréal, 1988, 111 pages.  

MINISTÈRE DES RESSOURCES NATURELLES. Le guide sylvicole du Québec, Tome 1. Les fondements biologiques de la sylviculture. Ouvrage collectif sous la supervision de B. BOULET et M. HUOT, Les Publications du Québec, 2013,1044 pages.

Espèce (latin)

Quercus rubra

Autres noms français

Chêne boréal

Nom anglais

Red Oak

Diamètre à hauteur poitrine (DHP) (cm)

124

Diamètre à la souche (cm)

200